Gérer l’après route-école

Transporté par une semaine passée à ajuster son cœur au diapason du Bon Dieu, l’âme goûte une joie profonde à la mesure des exercices spirituels accomplis. Deo gratias pour cette consolation que nous offre le Bon Dieu pour nous confirmer dans notre foi et renforcer notre attachement au Christ….

Et pourtant…. Le retour est souvent bien difficile… prier, porté par la ferveur de ses frères en route, quelle joie, mais prier seul… qui n’a jamais éprouvé au lendemain d’un temps fort une crise spirituelle, une prière qui s’affadit, moins régulière… les plus grands saints, à commencer par St Jean de la Croix n’ont-ils pas eux aussi affronté le désert ?

Nos pères routiers-pèlerins, une fois arrivés au terme de leur route ne revenait pas chez eux l’espace d’un instant. Le terme du pèlerinage, n’était que la moitié du chemin, et le retour leur réservait à l’âme un temps de d’adaptation qui leur permettait de retrouver petit à petit le rythme de la vie ordinaire.

Il faut bien comprendre ici que l’amour du Bon Dieu ne peut se contenter d’une émotion spirituelle, l’adhésion de la volonté au-delà du sentiment, c’est ce qui donne la colonne vertébrale de l’amour. Vrai, donné, offert ! La crise spirituelle après un moment fort, est sans doute liée à une crise de la volonté. Ne cherchons nous pas à former le caractère ?

Alors voici quelques suggestions:

  • Tout, d’abord, ne pas s’alarmer outre mesure, ce syndrome pour désemparant qu’il soit n’en est pas moins fréquent !
  • En parler d’urgence à son père spi… et si ce n’est déjà le cas, en choisir un, et un bon!!
  • Soyons convaincus que le Bon Dieu ne nous a pas abandonné, s’il arrêtait de nous garder dans son amour, ne fusse qu’un court instant, nous n’existerions plus de facto ! Le meilleur remède est de réciter son acte d’espérance
  • Au-delà du regret de ne plus éprouver la joie de la consolation, gardons en mémoire que cette épreuve est permise par le Bon Dieu lui-même, et voyons-y un appel à la persévérance pour renforcer encore notre foi
  • N’est-ce pas un signe pour nous abandonner encore plus complètement en nous recevant du Bon Dieu ?
  • C’est le moment pour se fixer de petits objectifs… mieux vaut 15mn tous les jours que 30mn tous les 2 jours… petis pas… fidélité et prions ND de Lourdes de nous garder dans la fidélité à la prière…
  • Si j’étais triste –disait le Saint Curé d’Ars-, alors j’irais vite me confesser. N’hésitons pas à demander de l’aide au Bon Dieu et utilisons le sacrement de réconciliation et les conseils de notre père spirituel pour progresser. Dieu nous parle par le regard de l’autre, et confions cette détresse pour trouver avec notre père spirituel le ressort nécessaire pour grandir
  • Les apôtres n’étaient-ils pas désemparés devant la prière ? Le Christ luimême nous a légué le Notre Père et l’Eglise nous confie le trésor de la prière des pauvres : le chapelet. Alors si mon âme est seule, si je ne sais comment prier, les Avé égrenés montent tout droit au cœur de la Sainte Vierge qui nous conduira à son Fils !
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