2017 : cela fait 800 ans que les Franciscains sont arrivés en France. Un bel anniversaire !

C’est avec l’approbation orale de la règle par le pape Innocent III en 1209 que la Fraternité des Mineurs, au nombre de 12 Pénitents venus d’Assise, est reconnue officiellement. Elle ne cesse dès lors de s’accroître en nombre jusqu’à devenir un Ordre important. Au chapitre de la Pentecôte 1217, ils sont environ 5000 frères. On y décide alors d’envoyer des frères hors d’Italie (Espagne, Allemagne, Hongrie, Terre Sainte). François, pour donner l’exemple, projette d’aller dans le pays dont il porte le nom et admire les troubadours, usant parfois de leur langue. Il veut connaître aussi les théologiens de Paris qui parlent si bien de l’Eucharistie.

Arrêté à Florence par le Cardinal protecteur Ugolin de Segni, sur son conseil François décide de rester en Italie pour assurer la pérennité de son ordre, critiqué par certains cardinaux pour son radicalisme évangélique proche des Vaudois dissidents de l’Eglise. Il délègue alors la direction du groupe des frères au frère Pacifique, une de ses premières recrues, couronné en 1212 – avant sa conversion –  roi des poètes par le futur empereur Frédéric II. Il connaissait probablement quelques rudiments de la langue des troubadours. Par la suite il aura des fonctions importantes dans l’Ordre comme fondateur de plusieurs couvents de frères et visiteur des Clarisses. On le considère comme le premier Provincial de France.

Durant l’été 1217, le groupe remonte par la vallée du Rhône et de la Saône jusqu’à Vézelay, à la frontière du Roy

aume de France et du comté de Nevers. L’abbatiale bénédictine de Vézelay est réputée héberger les reliques de sainte Marie-Madeleine, patronne des pénitents. Après avoir séjourné, selon la coutume, à la léproserie de la Maladrerie, les frères se mettent en quête d’un lieu stable et remarquent sur le flanc nord de la colline un petit ermitage abandonné par les moines, proche de la chapelle romane mémorial de la prédication de saint Bernard en 1146, le long du chemin des pèlerins qui mène de l’église St Jacques d’Asquins à l’abbaye de Vézelay. Ce lieu convenant à leur genre de vie, ils en obtiennent de l’abbé la cession. Quelques frères vont y rester, tandis que Pacifique part pour Paris, ou plus exactement pour Saint-Denis où l’abbé Suger avait fait construire 70 ans auparavant une magnifique abbatiale, près de laquelle se déroulaient des foires très réputées.

Aujourd’hui, il y a toujours un ermitage où sont envoyés des frères Mineurs franciscains. Ils sont trois actuellement.

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