Stella Maris : la triple route

Chaque année, la route Stella Maris regroupe le temps d’une semaine des clans venus de toute la France pour parcourir ensemble une route. Ou plus exactement trois routes en une seule…

Une route d’été

Sous ses apparences de vacances classiques : sport (marche sur chemin avec son dénivelé), bronzage  (surtout le visage et les avant-bras), baignade (dans les remous des rivières), découverte d’un coin de France inconnu  (la Bigorre et le Comminges), la route Stella Maris ajoute cette si belle dimension de la route d’été, celle de la joie profonde. Joie de s’arracher à son confort pour vivre l’exigence et l’amitié de la Route. Ajoutez à cela des extras comme :

  • la journée désert, cure de détox en terme de connectivité et de bruit qui permet un temps de silence et d’intériorité (chacun en redemande le soir en arrivant au bivouac)
  • la VTF(1), qui fait entrer en scène devant quelques touristes et curieux des routiers ayant mis tout leur soin à offrir le meilleur d’eux-mêmes (mais qui n’en mènent pas large tout de même).

Une route école

Destinée aux clans dont la maîtrise n’était pas encore suffisamment qualifiée pour partir en autonomie, la Stella Maris a permis aux chefs de clans et d’équipes durant ces quelques jours d’obtenir une REAP(2) ou une RECP(3). Des sessions de formations humaine, spirituelle et pédagogique étaient dispensées le matin avant de partir, ou le soir, après l’arrivée au bivouac. De quoi donner une profondeur à travers ces enseignements à chaque journée.

Elle a rassemblé des routiers des quatre coins de France qui ne se connaissaient pas : l’un expert en veillée dans l’imitation de l’accent strasbourgeois, tel autre des deux Savoies que le piémont pyrénéen fait rigoler par sa platitude (relative), enfin celui qui ne jure que par la rillette du Mans. Au-delà de ces marottes, de vrais échanges autour du feu, âme du bivouac.

Une route Saint-Jacques

De Lourdes à Saint-Bertrand de Comminges, la voix du piémont Pyrénéen (via le GR78), théâtre itinérant de ces neufs jours, nous replace dans les pas des saints qui nous ont précédés, et qui ont suivi celui qui a suivi le Christ : Saint Jacques le Majeur. Ainsi, en nous mettant sur le chemin d’un des élus témoin de la  transfiguration du Christ, nous-mêmes au gré de ces quelques jours changeons de visage, pour tendre à en présenter un seul, unifié, semblable à celui du Christ.

Comme l’Angélus unit tous les routiers trois fois par jour, la route Saint Jacques unit tous les routiers qui la suivent en même temps ou successivement chaque été. En témoigne ce clan de Nice rencontré faisant la direction en sens inverse (le bon sens !), ou le clan de Toulouse dont nous avons pris la suite sur la même voie à une semaine d’intervalle.

Enfin, si la Toussaint est le temps où nous débutons nos chemins à Vézelay, la route Saint-Jacques est l’aboutissement d’une année où chaque clan s’est construit. Ces tronçons parcourus, de mois en mois, d’année en année, sont un moyen d’exercer notre constance et notre fidélité dans l’espace et dans le temps.

Petit lexique

(1) VTF : Veillée Témoignage de Foi

(2) REAP : Route-école Assistant Pilote. C’est le premier degré de  qualification, permettant d’être chef d’équipe.

(3) RECP : Route-école Chef Pilote. C’est le second degré de qualification, nécessaire pour être chef de clan.

 

Bonus : Une route télévisée

Exceptionnellement, la route Stella Maris 2017 a accueilli durant 24 heures des journalistes de France 2. Une expérience originale pour les routiers comme pour les journalistes (qui ont partagé nos repas aux feux de bois, notre marche et notre veillée). Les images prises donneront lieu à un reportage diffusé le 29 octobre 2017 (dans l’émission “Le jour du Seigneur”).

Stella Maris 2017 – Montréjeau

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