Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.

Notre-Dame de Lorette

La maison sainte de Loreto :

Loreto est une belle petite ville sur le haut d’une colline proche de la mer, à la frontière de la province d’Ancone, dans la région de Marche. Mais ce qui attire chaque année un grand nombre de gens est son coeur circulant : le Sanctuaire de Loreto, qui enchâsse, comme un coffre, la Maison Sainte.

Mais comment cela se fait-il qu’une telle relique, importante pour le monde chrétien, se trouve ici ? La tradition dit qu’il y a plus de sept cents ans, les habitants d’origine, toujours profondément endormis, ont été réveillés par une lumière immense et soudaine qui du ciel a éclairé le paysage. Chacun est venu de sa maison pour admirer l’événement extraordinaire : un pavillon, gardé par de beaux anges, a voleté dans l’air jusqu’à ce se poser sur une colline couverte d’une forêt de lauriers. Tous les gens sont arrivés là, ont vu la maison de Nazareth, celle dans laquelle Jésus avait vécu durant trente ans.

Plus tôt, dans la nuit du 12 mai 1291, certains anges ont soulevé et ont transporté la Maison Sainte en Dalmatie, sur la côte de l’Adriatique, entre Tersatto et Rieka, pour la préserver et éviter sa destruction par les Turcs. Quelques années plus tard, le 2 décembre 1294, les anges l’ont soulevée de nouveau pour la transporter en Italie, près de Recanati, dans une forêt. Mais la région a été infestée de brigands dangereux. Puis la maison a été, toujours miraculeusement, transportée dans les terres des frères Antici, mais ils ne pouvaient pas être dignes de la grâce qu’ils avaient reçue.

Ainsi les anges ont fait l’ultime transport de la Maison Sainte.

Les sources historiques créditent l’arrivée de la Maison Sainte à une famille byzantine noble appelée  Angéli, qui a commandé au treizième siècle pour sauver son matériel des musulmans pour reconstruire le bâtiment original dans Loreto. Ce qui peut être vu aujourd’hui dans la clôture de marbre protectrice est une pièce avec une porte et une fenêtre (celle de l’Annonce) : trois des quatre murs sont originaux, mais seulement jusqu’à trois mètres de haut ; la partie supérieure et le quatrième mur ont été ajoutés plus tard (en 1536).

Mais la vraie raison d’une telle vénération n’est pas dans la légende de son arrivée, mais plutôt dans le fait qu’il est considéré comme le sanctuaire de l’Incarnation. C’est le mystère dont il fait la mémoirequotidienne et pieuse. C’est le mystère qui caractérise théologiquement et autorise la maison. Jean-Paul II écrit dans la lettre pour le septième centenaire : « la Maison sainte de Loreto est une « icône » pas de la vérité abstraite, mais d’un événement réel et d’un mystère : l’Incarnation du Mot. C’est toujours avec une émotion profonde que, en entrant dans le sanctuaire vénéré, on lit les mots au-dessus de l’autel :

Hic Verbum caro factum :
Ici le Mot est devenu la chair.

L’Incarnation, que l’on peut découvrir dans de tels murs sacrés, retrouve subitement son vrai sens biblique.

La Maison Sainte est aussi considérée comme l’endroit qui a accueilli la Famille Sainte. Le pape Jean-Paul II écrit : « La mémoire de la vie cachée de Nazareth se souvient des affaires qui sont jamais plus concrètes et près de l’expérience de chaque homme et de femme : il réveille le sens de la sainteté de la famille, s’ouvrant jusqu’à un monde entier de valeurs, aujourd’hui si menacées, telles que la fidélité, le respect pour la vie, l’éducation des enfants, la prière. Les familles chrétiennes peuvent retrouver à l’intérieur des murs de la Maison Sainte, l’église de famille première et exemplaire dans l’histoire »

Méditation :

Jésus apprit l’obéissance de Marie, tout fils qu’il était. Il l’apprit de la Vierge qui lui donna l’exemple en se soumettant à la loi de Moïse, elle qui était plus grande que le Temple puisque neuf mois elle porta en elle le Temple de chair. Marie porte dans ses mains son enfant de huit jours et va le présenter aux prêtres, comme l’hostie à l’offertoire, afin qu’ils deviennent le pain de la vie et le vin du royaume éternel. Dieu regarde cette offrande avec amour et l’accepte dans sa bienveillance. Le juste Joseph porte dans ses mains les deux colombes nécessaires à la purification. Son âme se tient en paix et en silence car ce fils de David n’a pas le coeur fier ni le regard hautain. Apprenons de la Sainte-Famille l’humilité et l’obéissance afin d’être appelé grands dans le Royaume de Dieu, afin de devenir nousmêmes son Temple selon la promesse de Jésus. La Sainte-Famille est notre modèle.

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Comment au coeur de notre famille pouvons-nous ressembler davantage au modèle de la Sainte-Famille ?

Béatitudes :

Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu. (Luc 5, 8)

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