Salut, ô Christ, notre Roi : toi seul as pris en pitié nos égarements.

Jean Vanier

Qui est Jean Vanier ?

Né en 1928, le fondateur de l’Arche a d’abord été officier de la marine canadienne.

C’est à 13 ans, en pleine guerre, qu’il demande à son père de s’engager dans les cadets de la marine britannique pour devenir officier. Le « j’ai confiance en toi » de son père alors qu’il allait traverser l’atlantique infestée de sous-marins allemands a été fondateur pour lui.

En 1950, il quitte la marine pour faire des études de philosophie et approfondir sa foi. Après son doctorat, il enseigne à l’université de Toronto mais revient vivre en France pour enseigner et vivre dans une communauté chrétienne. Il désire donner sa vie à Jésus et se pose la question de la prêtrise.

Au début des années soixante, il découvre le monde des personnes handicapées et c’est notamment lors de la visite d’un asile où étaient « enfermées » plusieurs centaines de personnes de tous types de maladies et handicaps qu’il ressent un appel à donner sa vie pour les plus pauvres. À l’époque, les personnes handicapées mentales étaient parmi les personnes les plus rejetées et humiliées ; il n’y avait que très peu de lieux adaptés et leur exclusion était terrible.

Jean Vanier a l’intuition que ce dont toute personne exclue a le plus besoin, c’est d’être aimée, de créer des liens d’amitié avec elle et qu’elle puisse lire dans le regard de quelqu’un « Tu as du prix à mes yeux ». N’est ce pas notre besoin principal à chacun d’entre nous ?

En 1964, il achète une petite maison dans le village de Trosly Breuil, dans l’Oise. Il l’appelle l’Arche et s’y installe avec Raphaèl et Philippe, deux hommes qu’il sort de l’asile qu’il avait visité quelques mois plus tôt. La vie dans ce foyer de l’Arche y est très simple et très fraternelle. « On rigolait beaucoup ». Très vite, d’autres personnes handicapées ou non les rejoignent. Ce mode de vie simple, familial, communautaire et engagé sur le plan spirituel attire de plus en plus et des projets de création d’autres communautés se font jour.

En 1970, il y a déjà cinq communautés, au Canada, en Inde, au royaume uni, dans des environnements culturels et religieux très différents… Aujourd’hui, l’Arche compte 150 communautés dans 40 pays, dont 35 en France.

Les communautés de l’Arche sont des lieux de vie et de travail ou personnes handicapées et non handicapées cherchent à vivre des relations fraternelles qui guérissent et transforment mutuellement. Elles affirment la valeur unique de chaque personne et le besoin que chacun a des uns et des autres.

Jean Vanier est aussi le co-fondateur en 1971, avec Marie Hélène Matthieu, du mouvement « Foi et Lumière » un réseau de communautés de rencontre, de partage et de soutien à l’intention des personnes ayant une déficience intellectuelle et leur entourage. On en compte aujourd’hui 1 500 dans 82 pays.

Jean Vanier, à 89 ans, vit toujours dans sa communauté de Trosly. Il continue à transmettre sa foi et son espérance à travers des retraites, des conférences et des livres. À la suite de Mère Teresa, du Dalai Lama, de Monseigneur Desmond Tutu, il a reçu le prix Templeton en 2015 qui récompense le progrès de la recherche dans le domaine spirituel.

Méditation :

Tu es plus beau, tu es plus belle, que tu n’oses le croire. Cette phrase de Jean Vanier est emblématique de ce que nous essayons de vivre à l’Arche. Elle nous invite à changer de regard sur nos frères différents et sur nous-mêmes. Elle nous invite à « oser la rencontre ».

Dans notre société où tout nous pousse à la normalité, à l’efficacité, à l’indépendance, il y a beaucoup trop de gens qui ne se trouvent pas « à la hauteur » et se diminuent en pensant qu’ils ne valent pas grand-chose. Les personnes handicapées font depuis toujours cette expérience douloureuse de ne pas correspondre aux attentes et à l’image d’un homme ou d’une femme « normal ». Ne sommes-nous pas nombreux à faire cette expérience des regards qui humilient et qui font mal. Chacun d’entre nous peut à son tour blesser ou être blessé par un simple regard. « Seigneur, purifie mon coeur et mon regard sera purifié ».

Aimer quelqu’un, ce n’est pas d’abord faire quelque chose pour lui, c’est lui révéler sa beauté. dit encore Jean Vanier. Nous disons souvent, si tu changes je t’aimerai ! Ne serait il pas plus juste de dire si je t’aime tu changeras et moi aussi ! Aimer c’est aimer l’autre comme il est, sans vouloir le changer.

Jésus nous aime comme nous sommes, d’un amour inconditionnel. Il sait et il voit toutes les pépites et les talents qu’il y a en chacun de nous et qui ne demandent qu’à briller et à se développer. Il se tient à notre porte et frappe humblement en espérant que nous lui ouvrions la porte de notre coeur. « Un trésor est caché en toi, et c’est ton coeur ».

L’amour de Jésus nous relève, il nous prend par la main et nous invite à prendre par la main et à relever à notre tour, nos frères blessés. Marie Madeleine, la Samaritaine, Zachée, le Centurion… et tant d’autres ont découvert, dans la rencontre avec Jésus, qu’ils étaient aimés et plus beaux qu’ils n’osaient le croire ; et leur vie en a été transformée. Et moi ?

Prière :

Le Seigneur est la lumière et mon salut . (Psaume 26)

Seigneur Jésus, Ton regard d’amour me révèle à moi-même et m’appelle à me transformer pour te suivre. Aide moi à regarder mes frères avec bienveillance et espérance.

Tweet :

Je choisis une personne de mon entourage que j’ai du mal à voir positivement et j’essaie de voir ce qu’il y a de beau en elle. Je prie pour elle. Pour moi aussi je fais la liste de mes qualités et les offre au Seigneur.

Basilique Notre-Dame de Liesse (02)

La basilique Notre-Dame de Liesse est une église située à Liesse-Notre-Dame, dans l’Aisne

De style gothique flamboyant, l’édifice possède dans le choeur la statue de Notre-Dame de Liesse, qui est une Vierge noire, vénérée sous le vocable de « Notre Dame de Liesse, source et cause de notre joie ». L’église fut construite en 1134 par les Chevaliers d’Eppes. On venait en pèlerinage honorer la Vierge noire, en référence à la Soudanaise Isméria, fille du sultan du Caire El-Afdhal, qui après avoir sauvé la vie à des chevaliers français au temps des Croisades, se convertit au christianisme et épousa Robert d’Eppes, fils de Guillaume II de France. Jeanne d’Arc, Louis XI et François Ier viendront en pèlerinage au sanctuaire. Le lieu a aussi été un sanctuaire à répit au Moyen Âge. Louis XIII et Anne d’Autriche ont fait le pèlerinage à plusieurs reprises pour demander à la Vierge la naissance d’un héritier, Louis-Dieudonné, le futur Louis XIV.

Eric Pillet

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