Pour nous, le Christ est devenu obéissant, jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.

Vendredi Saint

Avoir soif de paix

Méditation :

Bâtir la paix, ce n’est pas seulement faire de grandes choses pour résoudre de grands conflits comme l’ont fait Nelson Mandela, Gandhi ou Martin Luther King. Nous sommes tous appelés à devenir des hommes et des femmes de paix, là où nous sommes, dans notre famille, en classe, au travail…

Être artisan de paix, c’est porter les gens avec amour dans la prière, demandant pour eux leur bien et la liberté, ; c’est ne pas croire qu’on est meilleur que l’autre. Bâtir la paix, c’est construire des ponts et des fenêtres qui s’ouvrent, et non des murs.

Le J’ai soif de Jésus sur la croix nous invite à nous demander quelle est notre soif ? Jésus a soif de notre soif… Les personnes rejetées ont soif de rencontre et d’amitié, Jésus a soif de paix dans les coeurs et dans le monde.

Et moi ?

Mon expérience à l’Arche m’a fait découvrir que les faibles et les petits sont eux aussi des prophètes de paix. Par leur présence, ils n’éveillent pas la peur mais ouvrent les coeurs à la compréhension et à la compassion. D’une façon mystérieuse, ils écartent les barrières qui entourent nos coeurs et nous aident à accepter nos propres faiblesses. C’est là un grand mystère : Nous devenons prophètes de paix lorsque nous découvrons et accueillons notre faiblesse. La paix ne vient pas de la supériorité ou du pouvoir. Elle vient de cette force de vie qui jaillit du plus profond de notre être, là où nous sommes le plus vulnérables, une force de douceur qui est en vous et en moi.

Prière :

Tu es mon Dieu ! (Psaume 30)

O Jésus, tu as marché sur notre terre de conflits et de divisions pour nous conduire vers une terres de Paix. Nous voulons marcher avec toi sur ce chemin de souffrance, donne nous la force de porter avec toi ce qui nous accable et de devenir des artisan de paix.

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Je prie pour la résolution d’un conflit qui me touche particulièrement.

Notre-Dame de Ceignac
Notre-Dame des Monts

La basilique de Notre-Dame de Ceignac se situe à Calmont, dans l’Aveyron. Ce haut-lieu spirituel du Rouergue est de très longue date dédié à la Vierge Marie.

Des historiens en attribuèrent la fondation à saint Martial, lorsqu’il vint évangéliser le Rouergue.

La tradition commune raconte qu’environ l’an 1150, il y avait en Hongrie un prince palatin aveugle, fort dévot à la Sainte Vierge, qu’il avait coutume d’invoquer souvent dans une chapelle, y faisant brûler incessamment sept lampes devant son image. La priant un soir en icelle, la Sainte Vierge lui apparut en vision, et lui demandant ce qu’il voulait d’elle, il lui répondit qu’il lui plût de lui donner la vue : « je veux bien te l’accorder », réparti la Sainte Vierge, « mais non pas dans ce lieu : va-t’en dans le royaume de France, dans une dévote chapelle bâtie et consacrée à mon nom près de la ville de Rodez, dans l’Aveyron et c’est là que j’exaucerai tes prières ». Le prince partit et s’en vint par la mer Adriatique, où une tempête lui fit perdre une partie de ses gens. Il fut ensuite, par les montagnes du Languedoc, conduit à pied dans la chapelle des Monts, où, étant entré, après avoir salué la Sainte Vierge, fit commencer la messe, pendant laquelle il reçut trois grâces extraordinaires, dont la première fut le recouvrement de la vue, pendant l’élévation du Saint Sacrement, de laquelle il jouit le reste de sa vie ; la seconde grâce qu’il y reçut, fut la guérison des fièvres dont il était travaillé ; et la troisième, qui ne semble pas moins miraculeuse, fut la rencontre inopinée de ses gens qui furent dispersés en mer.

Après avoir fait chanter le Te Deum en actions de grâces, il reprit son chemin d’Hongrie, rencontra l’évêque de Rodez, duquel il obtint que cette chapelle s’appellerait désormais Ceignac.

Eric Pillet