Une vie engagée au service de Dieu, de la famille, de la patrie
Méditation :
Marcel nous donne un message fort de vie et d’engagement : il ne laisse pas indifférent par son goût de la vie, sa simplicité, son sens de la famille, la force de ses engagements chrétiens, son amour du Christ, son audace pour témoigner de sa foi.
« Chaque soir, avant de m’endormir, je pense à l’avenir ; je passe en revue qualités et défauts ; je m’efforce de devenir meilleur en me rapprochant de plus en plus de Dieu ; petit à petit, je prépare et bâtis ce chic foyer que je fonderai à mon retour ; chaque soir aussi ma pensée va vers la France. Combien je la désire belle et florissante ! Tous mes camarades et moi, nous souffrons de la voir dans l’état où elle est actuellement ; nous tous qui avons souffert, nous la reconstruirons et nous saurons lui donner son vrai visage.
Dieu, famille, patrie… trois mots qui se complètent et qu’on ne devrait jamais séparer. Si chaque individu voulait bâtir et s’appuyer sur ces trois bases, tout irait bien… ».
(extrait de la dernière lettre du Bienheureux Marcel Callo, 6 juillet 1944)
La vie de Marcel Callo est une vie engagée, résolument engagée. Si Marcel est un priant, ce n’est pas un inactif, ni un indifférent. Il se laisse engager, questionner par ceux qu’il rencontre, là où il est. Cela le conduit à des décisions de vie, parfois coûteuses : continuer la JOC en clandestinité, le STO en 1943…
«Oui, Marcel a rencontré la Croix. En France d’abord. Puis -arraché à l’affection de sa famille et d’une fiancée aimée tendrement et chastementen Allemagne, où il réclame la JOC avec quelques amis dont plusieurs sont également morts en témoins du Seigneur Jésus. Pourchassé par la Gestapo, Marcel est allé jusqu’au bout. Comme le Seigneur, il a aimé les siens jusqu’à l’extrême et sa vie entière est devenue Eucharistie. À son frère, ordonné prêtre le 29 juin, il écrit sa peine d’être si loin de lui en ce beau jour : « Cette douloureuse séparation m’aura fait comprendre un
peu mieux la vie : c’est dans la souffrance que l’on devient meilleur.» Parvenu dans la joie éternelle de Dieu, il témoigne que la foi chrétienne ne sépare pas la terre du ciel. Le ciel se prépare sur la terre dans la justice et l’amour. Quand on aime on est déjà « bienheureux ».
Marcel se dépense sans compter pour assumer les responsabilités pratiques et morales de sa vie de foi et de prière. Il ne va pas chercher loin : il va chercher là où il est, dans le monde ouvrier. C’est là où il est que le Seigneur l’appelle à servir son Royaume.
- Et nous, est-ce que nous nous laissons engager par le Seigneur là où nous sommes ?
- Est-ce que nous acceptons d’entrer dans des décisions coûteuses ?
- Quels appels ceux que nous rencontrons nous lancent-ils ?
- Entendons-nous cet appel du Seigneur à assumer, avec notre énergie et notre inventivité, les responsabilités pratiques de notre vie de foi ?
Prière :
Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
(Psaume 129)
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Accepte les décisions coûteuses que le Seigneur t’engage à prendre avec sa grâce.
Notre-Dame du Bernet en Dému
Notre-Dame du Bernet en Dému est le plus ancien sanctuaire marial de Gascogne après Notre-Dame de Bouit. La dévotion est très ancienne, remontant au moins au XIe siècle. Son nom vient d’un marécage planté d’aulnes, (en gascon « ber » qui a donné « BERNET »). Il y eut une statue primitive en bois remplacée par une statue de pierre. Le pèlerinage fut relevé vers le milieu du XIXe siècle et une modeste statue a pris la place de l’ancienne. Ce lieu se réfère à une apparition de la Vierge qui fait jaillir une source réputée miraculeuse, vers l’an mil. Depuis le XVe siècle, les pèlerins vénèrent ce sanctuaire. Il y a une légende d’une apparition de la Vierge à une jeune maman peinée de ne pouvoir allaiter son enfant.
Geneviève Vigne, Paray-le-Monial