« Je te suivrai partout où tu iras »
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 9, 57-62)
En ce temps-là,
en cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »
Méditation
La pauvreté de Jésus et de ses disciples est comparable à celle des animaux sauvages. Sur la route vers Jérusalem, Jésus n’a pas de maison à lui, pas de demeure. Tout est incertain : le logement, la nourriture. Tout ce dont il a besoin, il l’obtient de la charité des gens qu’il rencontre.
Nous qui avons marché sur la route vers Saint-Jacques, nous le savons bien : nous nous sommes sentis appelés à partager, à notre modeste manière, l’immense pauvreté du Christ tout entier à sa mission. Nous attendons tout de notre Père céleste, nous savons qu’il tient compte de chacun des cheveux de notre tête : tout entiers à notre mission, il ne nous laissera pas dans le besoin !
Ces trois hommes qui veulent s’engager à la suite de Jésus, ils ne voient pas qu’il leur faudrait renoncer à tout, même à leurs morts, à leurs familles, à leurs traditions et au souvenir de leurs ancêtres. L’importance de la tâche ne les effleure pas et surtout le temps qui passe avec l’urgence d’annoncer le Royaume de Dieu.
Jésus est sur la route de Jérusalem. Les haltes dans les villages ne lui donnent que le temps de s’occuper de l’essentiel : recruter des semeurs, semer le bon grain de la Parole de Dieu pour toute la Terre, telle était la priorité de Jésus. Si je veux servir Dieu, je dois être prêt à renoncer à tout pour Lui.
Puisque nous faisons mémoire aujourd’hui de notre saint patron François d’Assise, rappelons-nous avec gratitude comment à 23 ans, il consacrait sa vie aux plus petits et aux malades et choisissait d’épouser « dame pauvreté », comment il se vit bientôt entouré de 12 compagnons, qui trouvaient dans ses sermons une force et une vérité qui ne venait pas d’un enseignement humain, et comment il envoya les frères prêcher deux par deux, en mendiant leur pain quotidien, délivrés des soucis et des vaines valeurs du monde…
Résolution
Aujourd’hui, je reste concentré sur l’essentiel : le règne du Christ . Je compte sur la grâce divine pour de ne pas regarder la journée qui vient comme une partie de plaisir, mais comme une mission dont rien ne pourra me détourner.
Charles-Henri, RS