Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur, mais écoutez la voix du Seigneur.

Porter sa croix scoutement

Méditation :

« Pour nous les chefs, (…) notre croix est potencée. Ce qui veut dire que nous aurons, il faut nous y attendre, à souffrir non seulement pour le scoutisme (…) mais aussi par le scoutisme. Croix de l’emploi trop lourd, qui pose de redoutables problèmes de temps, de profession ou d’aptitude ; croix de l’échec ou de la contradiction, question de personnes, inévitables, hélas ! partout où il y a des hommes qui pensent à eux ; croix de l’injustice parfois, qui nous révolte ou de l’ingratitude, qui dégoûte et désenchante ; croix de la désillusion : sur les personnes, moins scoutes que nous les croyions. Ces visages multiples de la croix scoute ne doivent ni nous scandaliser ni nous effrayer ». (P. Sevin)

Emblème de notre mouvement, la croix nous invite à aller au-delà de nous-mêmes. Nous voyons souvent la croix de face avec tout ce qu’elle représente : les souffrances, le poids de la vie quotidienne, les épreuves. Mais il existe un chemin, une petite voie de rien du tout qui nous aide à traverser nos épreuves. Cette petite voie se nomme : la confiance. Elle n’a de petit que le nom.

Sur cette route de la confiance se trouve une vertu qui ouvre bien grands les pans de notre tente intérieure : l’humilité. Revêtir l’humilité, c’est imiter le Christ sur la Croix : avoir le courage d’oser la confiance, d’ouvrir à la lumière chacune de nos parts d’ombre et pardonner. Le Père Sevin a parcouru ce cheminement intérieur lorsqu’il s’est vu retirer toutes ses fonctions au sein du mouvement des Scouts de France qu’il avait fondé en 1920. Malgré tout, il obéit sans réplique…

« Cette croix plantée au coeur de sa vie, il la ressent, il l’accepte, il la porte. (…) Son existence, toute donnée au scoutisme catholique (…) prend alors un autre chemin, une autre signification. Plus que toute la compétence qu’il a déployée, toute la profondeur spirituelle qu’il a manifestée, c’est la croix qui le fait vraiment fondateur. » (Mère Madeleine Bourcereau, ancienne prieure de la communauté de la Sainte Croix de Jérusalem fondée par le P. Sevin)

« Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul. S’il meurt il porte beaucoup de fruit. »

Le Père Sevin est mort à lui-même lorsqu’il a dû quitter toutes ses fonctions. Il s’en est remis à la grâce de Dieu avec confiance.

Comme le Père Sevin, il nous faut apprendre à porter notre croix « scoutement ».

Accueillir la croix, c’est accepter de mourir à soi-même pour porter beaucoup de fruit et se laisser entraîner sur des chemins nouveaux.

Si l’on n’a plus besoin de nous là où nous nous trouvons, c’est que Dieu nous attend déjà ailleurs. Dans l’ombre de la croix que nous avons à porter se trouvent la Lumière, la Vérité et la Vie. Nous n’avons plus qu’une seule chose à faire : nous laisser échouer sur les rivages de la confiance en notre Père très bon.

Prière :

Le Seigneur, c’est lui notre Dieu : ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance, parole édictée pour mille générations : promesse faite à Abraham, garantie par serment à Isaac. (Psaume 104)

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Avoir le courage d’oser la confiance aujourd’hui.

Notre-Dame des Bois Violot (52)

Je deviendrai le réconfort des âmes

Près du village de Violot (Haute-Marne), à 15 km au sud-est de Langres, dans les bois, la modeste chapelle de Notre-Dame des Bois est le lieu de pèlerinages importants depuis que la sainte Vierge exprima auprès du père Jean-Édouard Lamy (1853-1931) son souhait d’y voir édifier une chapelle et des pèlerinages s’y rendre.

C’était en 1909, quelques années avant le terrible conflit de la Première guerre mondiale.

Ce petit sanctuaire allait ainsi devenir un haut-lieu de la foi et de la piété mariale dans le diocèse de Langres et dans toute la région. Sa renommée s’étendit d’ailleurs bien au-delà, en France et en Europe. Le père Lamy disait : la Sainte Vierge Marie « étend son manteau sur ceux qui veulent venir là ». La Sainte Vierge lui ayant dit « je deviendrai le réconfort des âmes ».

Fanny Jardon, RS