Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré.”
Jean le Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : “C’est un possédé !”
Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.”
Mais, par tous ses enfants, la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »

Méditation

Le poison de la médisance fait des ravages dans notre entourage : famille, amis, collègues, passants… Il est tellement simple et tentant de lancer un jugement expéditif sur quelqu’un.
On est parfois tenté de se justifier en disant « ce n’est peut-être pas aimable, mais c’est vrai ». C’est oublier bien vite que la vérité ne peut exister sans la charité, qu’une parole qui n’est pas charitable ne peut pas être vraie.
Jésus nous demande d’être des hommes et non des bisounours, il ne s’agit pas de renoncer à tout désaccord. Il s’agit par contre d’ancrer toute parole dans un a priori bienveillant, ne pas réduire l’autre à un défaut, se demander si notre parole apporte quelque chose de bon à la situation.
Le risque de la médisance est double. C’est un manquement potentiellement grave à la charité. C’est également fermer son cœur à ce que l’autre peut nous apporter. C’est particulièrement visible dans ce passage d’Evangile : les « gens de cette génération » ne parviennent pas à reconnaitre le Bien dans Jean-Baptiste et même Jésus. Prions pour ne pas tomber dans le même travers, et être capable de voir Dieu dans son prochain.

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Aujourd’hui, prier pour quelqu’un avec qui j’ai du mal à m’entendre, et me demander ce dont je peux m’inspirer de lui.