« Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux »

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 18, 1-5.10)

À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
  Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
  et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
  Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
  Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
  Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Méditation

Il paraît bien téméraire, ce désir d’être le plus grand, d’où vient cette question des apôtres : « Qui est le plus grand ? ».

Nous voyons Jésus appeler un petit enfant (En Mc 9, 26 on lit que Jésus l’embrasse). Jésus ne rejette pas ce désir démesuré exprimé par les apôtres : bien au contraire il l’accueille et lui donne une réponse.

Comme un petit enfant, nous avons le droit d’avoir des désirs immenses, irréalisables « quand je serai grand ». Quand nous serons au Ciel !

Sainte Thérèse de Lisieux nous a montré cette voie par sa propre vie.

Voici ce qu’elle écrit (manuscrit A au folio 32 r°) :

« Je pensais que j’étais née pour la gloire, et cherchant le moyen d’y parvenir, le Bon Dieu m’inspira les sentiments que je viens d’écrire. Il me fit comprendre que ma gloire à moi ne paraîtrait pas aux yeux des mortels, qu’elle consisterait à devenir une grande sainte !!!…

Ce désir pourrait sembler téméraire si l’on considère combien j’étais faible et imparfaite et combien je le suis encore après sept années passées en religion, cependant je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande sainte, car je ne compte pas sur mes mérites n’en ayant aucun, mais j’espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c’est Lui seul qui se contentant de mes faibles efforts, m’élèvera jusqu’à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte. »

Ce constat d’un écart infini entre Dieu et nous pourrait conduire au découragement ou à la résignation. Thérèse nous montre autre chose :

Elle vit une audacieuse confiance en Dieu, source de son vrai désir (qui ne vient pas de ses sentiments, mais de sa foi). Le secret de la communion avec Dieu est de ne pas mettre de limite à notre confiance en lui : rien ne lui est impossible, même quand ses chemins sont pour nous incompréhensibles.

Sur la route, dans les activités du monde, il nous faut persévérer dans des efforts à notre mesure pour parvenir à un but qui est pourtant hors de notre portée. Sûrs de Sa promesse, nous sommes ainsi conduits à mettre en œuvre la réalité de l’amour de Dieu dans nos vies.

Au terme, nous lui abandonnons le résultat de nos efforts : Il est avec nous sur la route, Il nous rejoint là où nous sommes.

Résolution

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. »

Efforçons nous de témoigner considération et amour pour des petits ou des pauvres que nous pourrions croiser aujourd’hui. Si c’est difficile, mettons y le respect et la reconnaissance que nous devons au Seigneur et à ses anges.

Charles-Henri, RS

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