Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Charles et Zita d’Autriche
La vocation à la sainteté vécue en toute chose
À 18 ans, Charles est officier dans l’armée austro-hongroise depuis deux ans lorsque son père meurt. Il devient le second héritier de son grand-oncle François-Joseph, empereur d’Autriche et roi de Hongrie. On est en 1906. Il poursuit sa carrière militaire. À 24 ans, il se fiance avec Zita de Bourbon-Parme, qui en a 19. Leur amour est profond. Ils le confient à la Vierge Marie. Le jeune couple apporte de la fraîcheur à une cour vieillissante. Le jour de leur mariage, la feuille de route est claire : « Maintenant, notre devoir est de nous aider mutuellement à aller au Ciel ». En 1914, François-Ferdinand, neveu de François-Joseph et oncle de Charles, est assassiné à Sarajevo. Charles devient l’héritier du trône. À la mort du souverain, en 1916, il hérite d’un empire en pleine guerre. Il n’a pas 30 ans.
Charles visite régulièrement le front. Très vite, il a la conviction que l’Autriche ne pourra pas gagner la guerre. Négocier la paix devient une priorité. Le sacrifice inutile de soldats et de civils le révulse. Devant son chef d’état-major marqué par les idées darwinistes pour qui la guerre est une modalité de la lutte des forts contre les faibles, Charles oppose une vision chrétienne : l’homme avant tout. Ses nombreuses tentatives de paix, notamment en collaboration avec le Saint-Père, valent à Charles beaucoup d’ennemis intérieurs et extérieurs. Charles et Zita sont aimés des soldats et du peuple, moins par l’état-major et la haute société. Ils sont détestés par les généraux et dirigeants allemands. La France et l’Italie sabordent aussi les initiatives de cet empereur considéré comme trop « papiste ».
Il ne règne que deux ans et, sur le plan politique, n’essuie quasiment que des échecs. Pourtant il tient le cap, travaillant sans compter pour un monde plus juste et en paix. Face aux échecs, aux trahisons et aux calomnies, Charles puise toute son énergie dans la prière et la vie de famille.
Après la défaite, la famille est exilée à Madère. De son vivant déjà, les habitants de cette île vouent une dévotion à leur « rei santo », leur « saint roi ». Charles meurt prématurément en 1922, offrant sa vie pour que les peuples qui lui ont été confiés retrouvent leur unité. Zita, alors enceinte de leur huitième enfant, saura courageusement puiser dans la Foi la force de vivre et de conduire ses enfants dans une nouvelle vie, toujours fondée sur Dieu et la famille.
Charles a été béatifié en 2004. Depuis 2009, la cause de béatification de Zita est en cours d’examen dans le diocèse du Mans, car l’impératrice était proche de l’abbaye de Solesmes.
Méditation
Le devoir décisif de tout chrétien consiste à rechercher en toutes choses la volonté de Dieu, à la reconnaître et à la suivre. L’homme d’État et le chrétien Charles d’Autriche se fixa quotidiennement ce défi. Il était un ami de la paix.
Chercher et observer la volonté de Dieu, s’engager en faveur de la paix de la justice, expier l’injustice de l’histoire, ont été pour ainsi dire, un motif récurrent dans la vie du bienheureux Charles en tant qu’homme d’État, mari et père de famille est comme fils de l’Église. Confiant à la volonté de Dieu, il a accepté la souffrance a offert sa propre vie en sacrifice pour la paix, toujours soutenu par l’amour et par la foi de son épouse, la servante de Dieu Zita.
Les chrétiens sont plus que jamais invités à être des artisans de paix et à prier pour la paix : Dieu de qui vient toute paix, Dieu qui aime la paix, te connaître, c’est vivre et te servir, c’est régner ; défends contre toute menace ceux qui te supplient : et puisque nous mettons notre confiance en toi, c’est que nous n’ayons plus rien à redouter.
Prière
Je bénis le Seigneur qui me conseille, même la nuit ma conscience m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; s’il est à moncôté, je suis inébranlable.
(Psaume 15)
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Comment essayer dans toute responsabilité impor tante, de trouver la présence du Seigneur et essayer de le servir avec humilité, comme étant le serviteur inutile.
Basilique Notre-Dame d’Orcival
La basilique Notre-Dame d’Orcival est une église de style roman auvergnat située dans le Puy-de-Dôme.
L’église Notre-Dame d’Orcival fut édifiée entre 1146 et 1178. Au XIe siècle, une église située à l’est du village accueillait une statue de la Vierge extrêmement vénérée ; une légende prétendait qu’elle avait été sculptée par saint Luc. Tout porte à croire que la basilique actuelle fut édifiée en raison du succès grandissant d’un pèlerinage. Notre-Dame d’Orcival devint alors le nouveau lieu d’accueil de la célèbre statue, conservée aujourd’hui dans le sanctuaire de l’église et qui est depuis l’objet d’un pèlerinage annuel, le Jeudi de l’Ascension.
Christian Hertz