Combien je remercie le Christ de m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. (Bx Marcel Callo)

Marcel Callo (1921-1945)

Le bienheureux Marcel CALLO est né le 6 décembre 1921 à Rennes dans une famille d’ouvriers, de Jean-Marie Callo et Félicité Fanène originaires du monde rural. Il est le cadet d’une famille de neuf enfants. En 1934, âgé de 12 ans, il entre en apprentissage chez un typographe de Rennes, l’imprimerie Simon, tandis qu’un de ses frères rejoignait le séminaire et adhère à la Croisade eucharistique. Il rentre dans le scoutisme à la troupe Jacques Cartier 5e Rennes. D’abord dans la patrouille de l’Hermine, il prononce sa promesse le 18 juin 1934, et passe sa seconde classe. Puis, 1re classe à la patrouille de l’Écureuil, il devient ensuite CP de la Panthère. Il donna son adhésion dans la Garde d’Honneur alors qu’il avait 14-15 ans.

Plus tard, il laisse à regret les activités scoutes, pour entrer à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) car il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Toutefois ses proches témoignent que son caractère était très affirmé, qu’il pouvait être entêté et qu’il voulait toujours avoir raison. Marcel Callo se fiance avec une jeune fille appartenant à ce mouvement, Marguerite Derniaux, appartenant elle aussi à la JOC. Il participa au congrès national de la JOC à Paris en 1937 avec 85 000 jeunes : un événement qui le marquera tout au long de sa vie. Mais en 1939 la deuxième guerre mondiale éclatait.

Jeune typographe, il préside la section rennaise de la Jeunesse ouvrière chrétienne en 1943 quand tout bascule. Le 8 mars commençaient les bombardements alliés sur Rennes, et dès le premier jour, le 8 mars 1943, la soeur de Marcel, Marie-Madeleine mourait sous les bombes. Trois jours plus tard Marcel recevait sa convocation pour le Service du Travail Obligatoire (STO) en Allemagne.

Marcel aurait pu s’enfuir et entrer dans la résistance, mettant sa famille en grand danger, mais il préféra parti, réquisitionné au titre du Service du Travail Obligatoire. Le voilà contraint de partir pour Zella- Melhis, en Allemagne, pour travailler dans une usine de revolvers. Il a dit : « Je pars non pas comme travailleur, mais comme missionnaire auprès de mes camarades ».

Porté par les valeurs qui sont les siennes, fidèle à ses engagements et à sa foi, Marcel Callo y poursuit son action d’évangélisation auprès des ouvriers dont il partage l’ordinaire. Il réconforte, soutient, fédère, organise… et dérange, attirant l’attention sur lui. Le 19 avril 1944, il est arrêté par la Gestapo, qui justifie sa mise en prison en ces termes : « Par son action catholique auprès de ses camarades de STO, s’est montré nuisible au régime nazi et au salut du peuple allemand. » Condamné sur cette seule base « Monsieur est beaucoup trop catholique », il est transféré au camp de Flossenbûrg, puis déporté au camp de Mauthausen-Güsen. Là, souffrant la faim et la soif, battu, travaillant dans une usine souterraine, sa foi ne cesse de grandir.

Bientôt, à bout de forces, il est envoyé à l’infirmerie, à deux pas du four crématoire. Il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu’au bout, « les aidant à tenir ». Il meurt d’épuisement, miné par la dysenterie, martyr à cause de son zèle apostolique, le 19 mars 1945. Il a 23 ans. Quand Marcel s’éteint doucement sous les yeux de son colonel, comme une lampe qui n’a plus d’huile : « Il n’avait qu’un regard, dit-il, un regard qui voyait autre chose, et exprimait la conviction profonde qu’il partait vers le Bonheur. C’était un acte deFoi et d’Espérance dans une vie meilleure. Je n’ai jamais vu nulle part chez aucun mourant – et j’en ai vu cependant des milliers – un regard comme le sien. Il avait le regard d’un saint. Ce me fut une révélation ».

Marcel fut prophète des témoins de la lumière dans les ténèbres.

Âgé de 23 ans, Marcel s’est envolé pour le Ciel le 19 mars 1945, pour la fête de saint Joseph, patron de la bonne mort, que Madame Callo invoquait sans cesse pour son fils. Lors de la béatification de Marcel Callo, le 4 octobre 1987, à l’occasion du synode mondial des évêques sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Église et dans le monde. le pape Jean-Paul II affirmait : Marcel « montre le rayonnement extraordinaire de ceux qui se laissent habiter par le Christ et se donnent à la libération intégrale de leurs frères ».

Le rayonnement posthume de ce jeune breton ayant rejoint le Christ à 24 ans est immense, notamment chez les catholiques allemands qui l’associent d’emblée à Édith Stein ou Maximilien Kolbe.

Méditation :

Ce jeune proche d’un jeune rutier a voulu servir et de rendre proche de ses frères en partant en Allemagne, à l’image de celui qui prend son départ routier et qui s’engage, en toute confiance, et part sur le chemin, dans une grande espérance sachant que le Seigneur est là, présent. Il quitte sa famille, sa fiancée, ses amis, son confort et part sur la route, mais quelle route dont il ne reviendra jamais. Mais une route qui le conduira vers le Ciel et vers les autels puisque, par l’offrande de sa vie, nous pouvons demander
son intercession :

Bienheureux Marcel Callo, priez pour chaque guideaînée, priez pour chaque Routier

Prière :

Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
Psaume 18

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N’aie pas peur de prendre ta place de laïc dans l’Eglise et dans le monde !

Basilique Notre-Dame de la Délivrande

La basilique Notre-Dame de la Délivrande est située à Douvres la Délivrande sur le lieu d’un pèlerinage dédié à la Vierge. C’est le pèlerinage le plus ancien de Normandie, dont l’origine remonterait à l’époque gallo-romaine. Au culte païen de Déméter, la déesse de la fertilité, succéda la dévotion à la Vierge Marie.

Ce pèlerinage que l’on doit à Regnobert, évêque de Bayeux mort en 627, était très célèbre au Moyen Âge et fut honoré par le roi Louis XI, puis saint Jean Eudes en 1643 et sainte Thérèse de Lisieux en 1887.
On découvrit la statue de la Vierge noire au Moyen-Age.

Geneviève Vigne, Paray-le-Monial