L’Esprit du Seigneur est sur moi : il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
Jeudi Saint
Méditation :
La veille de sa mort, Jésus a lavé les pieds de ses disciples avec beaucoup d’amour, d’humilité et leur a dit : « J’ai fait cela comme un exemple pour vous, pour que vous fassiez vous aussi, comme j’ai fait pour vous».
Quelle humilité, quel exemple de service, de bonté ! Jésus nous apprend par ce geste à nous mettre au service les uns des autres avec amour et douceur. Il nous apprend à nous mettre spirituellement à genoux devant nos frères et soeurs, spécialement les plus pauvres. Saint Bernard aimait dire que laver les pieds était un sacrement, c’est-à-dire un moment où Jésus, par son amour, nous rejoint.
Jean Vanier aime particulièrement cette cérémonie du lavement des pieds qui a lieu dans toutes les communautés de l’Arche le jeudi saint. Plus qu’un rite, c’est un secret que Jésus nous confie dit-il. Comme il nous y invite dans l’évangile, chacun lave les pieds de son voisin et se fait laver les pieds à son tour. Par là est signifié que chacun doit être au service de ses frères et soeurs, handicapés ou non, tenant d’une autorité ou non ; et que là est le secret de la vraie fraternité.
Bien sûr, se laver les pieds est un symbole. Il révèle cependant notre désir de pardonner, d’être pardonné, de servir avec humilité, de devenir plus petit, plus pauvre. Ainsi, se laver les pieds les uns aux autres devient pour chacun une prière. Ce geste a aussi une signification particulière du point de vue de l’unité. Si nous ne pouvons pas toujours manger à la même table eucharistique que nos frères et soeurs d’autres confessions, nous pouvons déjà être profondément unis les uns aux autres en vivant ensemble le lavement des pieds.
Prière :
Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait ? (Psaume 115)
Jésus, tu nous demandes d’aimer et servir comme tu l’as fait toi-même, donne nous la force d’aimer avec ton coeur à toi et de servir en donnant notre vie comme toi.
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Je m’engage dans un service très concret et sans éclat (vaisselle, ménage….).
Notre-Dame des Grâces Lavasina (20)
Le sanctuaire de Notre-Dame des-Grâces de Lavasina a pour origine deux miracles.
Le premier eut pour témoins la famille Danese, négociants en vins, à qui un de ses débiteurs proposa de régler sa dette par l’envoi d’un tableau représentant une Vierge à genoux passant son bras gauche autour de son divin Fils, avec saint Joseph. L’accord ayant été passé, le miracle fut que joint au tableau se trouva la somme exacte due à la famille Danese. En remerciement, celle-ci fit construire une petite chapelle en l’honneur de la Vierge Marie, à Lavasina, au Nord de Bastia, au Cap Corse, sur un promontoire dominant la mer. La Sainte Vierge fut ainsi vénérée et priée.
Le deuxième miracle eut lieu en 1675, après qu’une soeur de Bonifacio, soeur Marie-Angèle, eut entrepris de partir jusqu’à Gênes en pèlerinage afin d’y trouver la guérison de ses jambes toutes recroquevillées et paralysées, qui ne pouvaient plus la porter depuis de longues années. Son bateau ayant dû accoster dans la crique de Lavasina du fait d’une violente tempête, elle se fit porter jusqu’à la petite chapelle. Là, elle pria devant le tableau de la Vierge à l’Enfant et demanda aux jeunes enfants présents de lui donner un peu de l’huile de la lampe brûlant jour et nuit devant le tableau de la Mère de Dieu. Ses jambes ayant été frottées avec cette huile, elles furent instantanément guéries et la soeur remise sur pied. Devant un tel miracle, les témoins crurent et l’évêque de Mariana, organisa une grande procession.
Depuis lors, le 8 septembre de chaque année, les pèlerins affluent en nombre auprès de Notre-Dame de Lavasina, de toutes les parties de la Corse, au point que le sanctuaire a pu être qualifié de « Lourdes de Corse ».
Eric Pillet