Fils de l’homme, élevé sur la croix, tu attires à toi tous les hommes.

Des talents au service de Dieu et des autres

Méditation :

Poète, peintre… le père Sevin possédait de réels talents artistiques. Des dons qu’il n’a cessé de développer pour les mettre au service de Dieu et des Scouts de France.

Il ne se vantait jamais de ses talents. « Sensible, artiste, peu enclin par nature à parler de lui, il a fait de la poésie la confidente de ses sentiments les plus profonds ». (Madeleine Bourcereau, Jacques Sevin, fondateur et mystique)

Pour le père Sevin, les talents doivent servir à l’épanouissement de l’homme.

« Nous devons éduquer tout l’homme, donc : éduquer, développer, perfectionner sa manière de se servir de tous ses sens. (…) Le dessin est un des moyens d’éduquer le sens le plus précieux de l’homme : la vue. »(Père Sevin).

Le père Sevin a écrit de nombreux cantiques et chants pour les Scouts de France mais aussi pour la congrégation de la sainte Croix de Jérusalem. Tous ces chants ont contribué « à forger l’unité spirituelle du Mouvement ».

« Le chant est l’expression même de la vie, l’explosion de l’âme qui, sous une impression plus violente de joie, de douleur ou de simple bien-être, se répand au dehors comme pour se raconter à elle-même et aux autres, et pour inviter tous ceux qui l’entourent, à partager son émotion joyeuse ou douloureuse.»(Père Sevin)

Le père encourage les jeunes à ne pas garder pour eux les dons qu’ils ont reçus mais à les cultiver autant qu’ils le peuvent avec leurs moyens, petits ou grands, sans rechercher « aucune récompense que celle de savoir qu’ils font ce que Dieu veut ».

À Chamarande, en camp-école, le père Sevin veille à ce que chacun puisse exprimer pleinement son potentiel et ses talents. Pour le père, la base de la vie fraternelle est l’ouverture à l’autre dans toute sa dimension. Les rivalités et les jalousies n’ont pas leur place dans un groupe scout.

« Un soir, une pluie battante oblige tous les campeurs à se réfugier à la « bergerie ». Là, se trouve un piano. Le Père demande alors à un chef, remarquable pianiste, de se mettre au piano. Après avoir interprété les divers airs scouts connus de tous, il se met avec brio à les jouer à la manière de… Mozart, Wagner, Chopin… à la plus grande joie du Mestre de camp et de tous les stagiaires. »

Les talents de chacun lorsqu’ils peuvent s’exprimer sont une source de joie pour tous. L’art est porteur de joie. Porter sa joie au monde : voilà un enjeu majeur pour le fondateur du scoutisme catholique. La joie se cultive, mais :

«Joie par la force, non.

Joie par l’effort, oui.

Joie par le don de soi, oui deux fois. »

(Père Sevin)

Le père le redit à ses chefs : « Que votre religion soit associée dans l’esprit de l’enfant avec l’image d’une personne joyeuse. Qu’elle ne vous rende pas sévères, moroses, mais plus gais (…) »
L’invitation est lancée : « Soyons des alléluias vivants ! » Père Sevin

Prière :

Le jour où j’appelle, écoute-moi ; viens vite, réponds-moi !
(Psaume 101)

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Eduque, développe et perfectionne ta manière de te servir de tous tes sens !

Notre-Dame-trouvée, Lavoûte-Chilhac (43)

Notre-Dame trouvée, trésor de l’église abbatiale de Sainte-Croix, attire depuis cinq siècles pèlerinages et dévotions à Lavoûte-Chilhac. D’après la légende, elle fut découverte un après-midi de l’été 1496 par deux jeunes filles jouant au bord de l’Allier, celles-ci en rompant un galet pour y faire jaillir des étincelles trouvèrent en son coeur une figure de femme portant un enfant, y voyant une représentation de la Vierge. Cette trouvaille fut admirée et l’évêque de Saint-Flour diligenta une enquête concluant à la bonne foi des enfants. On lui prêta des guérisons miraculeuses qui firent sa renommée, et reconnurent son culte. Placée dans un reliquaire en or, elle est aujourd’hui conservée dans la salle des trésors de l’église. Ses 15 millimètres en font la plus petite Vierge qui soit.

Fanny Jardon, RS