Dieu est tout, nous rien !
Exposer sa vie avec le Christ et la Vierge Marie
Méditation :
De sa prison, Marcel écrit à son frère :
« Heureusement, il est un Ami qui ne me quitte pas un instant et qui sait me soutenir et me consoler. Combien je remercie le Christ de m’avoir tracé le chemin que je suis en ce moment. Quelles chics journées à lui offrir ? ! Combien mon offrande journalière doit Lui être agréable ? »
(dernière lettre écrite par Marcel Callo en prison le 6 juillet 1944, 3 mois après son arrestation par la Gestapo et 8 mois avant sa mort dans le camp de Mauthausen.)
Le secret de Marcel Callo, c’est de s’être laissé exposer à la vie et à l’amour du Seigneur. De s’y être laissé exposer concrètement. Toute sa vie est nourrie de la prière, de l’Eucharistie, de la vie en Église. C’est là qu’il a puisé sa force et sa confiance.
Cela ne lui a pas épargné les heures de doute, de combat, d’incertitude. Les années de guerre, en France, sont des années pleines d’incertitude, de tourmente, de crainte. Marcel, comme tout le monde, a connu cela. Mais c’est là qu’il s’est laissé traverser, conduire, au coeur de la prière et de l’action, par la vie et l’amour du Seigneur. Il s’est laissé exposer, avec toutes les forces qui l’habitaient et habitaient son temps.
Marcel a connu des combats : combats contre l’esprit du monde, contre lui-même, contre le poids des choses et des gens. Ces épreuves ont mûri son amour pour le Christ : il s’est laissé exposer avec lui. Avec lui, il a appris à résister, en se laissant conduire par la grâce.
À l’usine de typographe où il travaille, l’idéal chrétien de Marcel se heurte aux préoccupations malsaines des ouvriers qui se targuent d’initier les plus jeunes à leurs vices. Quand leurs plaisanteries grivoises les secouent d’un rire stupide, il s’abstient de rire, mais il s’ouvre à sa mère qui rétablit la vérité. Sur ses conseils, Marcel prend l’habitude de tourner son coeur vers la Sainte Vierge.
Au milieu des combats de son temps, et de ses combats personnels, Marcel s’est laissé façonner par la grâce, jusqu’à l’ultime témoignage. Avec lui, nous pouvons apprendre à faire de notre humanité, de nos énergies propres un lieu offert au Seigneur, jusqu’au bout, une vie offerte aux frères et exposée à l’amour.
Avec Marcel Callo, nous sommes invités à laisser exposer nos vies. Comme lui, en suivant le Christ, nous rencontrons les combats de ce monde. Comme lui, au coeur de la prière, dans l’action, nous sommes invités à recevoir du Seigneur la force de résister, dans la confiance. : «Dieu est tout, nous rien. Sans le secours du Christ, seuls, nos efforts seraient vains.» Marcel mène une lutte serrée contre le péché : «Nous sommes souvent de mauvais instruments entre les mains de Dieu parce que nous avons de mauvaises habitudes, de mauvaises tendances. Le péché diminue notre vie spirituelle, nous abaisse, nous empêche d’être militants, de nous dévouer. C’est dans la mesure où nous mettrons le Christ en nous que nous travaillerons pour le bien de la communauté. Il faut que chaque jour je devienne un peu plus conforme au Christ. »
Prière :
Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. (Psaume 33)
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Combien mon offrande journalière doit t’être agréable Seigneur !
Notre-Dame de la Belle-Verrière
Notre-Dame de la Belle-Verrière, une des 175 représentations de la Vierge dans la Cathédrale Notre-Dame de Chartres, en est probablement le vitrail le plus célèbre. Au centre du vitrail, Marie règne sur son trône céleste. Elle fait partie des cinq « Notre-Dame » devant lesquelles s’arrêtaient au Moyen Âge les pèlerins de Chartres, avec Notre-Dame sous terre, Notre-Dame du bon secours, la Vierge Noire du pilier, et Notre-Dame blanche, et était populairement connue à cette époque sous le nom de « Vierge bleue ». Le nom actuel de « Notre-Dame » de la Belle-Verrière désigne plus particulièrement sur ce vitrail la Vierge à l’Enfant de style roman représentée sur trois panneaux carrés de la fin du XIIe siècle.
Geneviève Vigne, Paray-le-Monial