« Que soy era Immaculada Councetion »

Evangile de Jésus Christ selon St Luc

En ce temps-là,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »

Alors l’ange la quitta.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation:

16ème apparition de Lourdes :

Le 25 mars 1858, jour de la seizième apparition, Bernadette se rend à la Grotte où, à l’initiative de l’abbé Peyramale, curé de Lourdes, elle demande à « la Dame » de dire son nom. Par trois fois, Bernadette pose la question. À la quatrième demande, « la Dame » lui répond en patois : « Que soy era Immaculada Counceptiou », ce qui veut dire en français « Je suis l’Immaculée Conception ».
Bernadette n’a pas compris immédiatement le sens de cette parole. L’Immaculée Conception, tel que l’enseigne l’église, c’est « Marie conçue sans péché, grâce aux mérites de la Croix du Christ ».

Bulle Papale : « Inéffabilis Deus, 8 décembre 1854 »

Cette bulle papale déclare comme dogme catholique l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. « Par l’autorité de Notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et la Nôtre, nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège singulier de Dieu tout-puissant et en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, la très bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, préservée de toute tache du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu et qui, par conséquent, doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles. »

Méditation du Père Régis-Marie de la Teyssonière 

Lorsque la Dame lui demande : « Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours? », non seulement Bernadette accepte, mais encore elle s’y engage en le lui promettant. Nous le savons car, à chaque fois que quelqu’un essaye de l’empêcher d’aller à la Grotte, Bernadette affirme : « J’ai promis ». C’est en réponse à sa promesse que la Dame promet à son tour : « Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde, mais le bonheur de l’autre monde », c’est-à-dire « je ne vous promets pas de vous rendre heureuse à la manière de ce monde, mais je vous promets de vous rendre heureuse à la manière de l’autre monde ».
Lorsque Jésus appelle ses disciples, aussitôt il leur promet le bonheur :

« Heureux les pauvres de coeur car le Royaume des cieux est à eux!
Heureux les doux car ils obtiendront la terre promise! Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés !
Heureux les coeurs purs car ils verront Dieu ! »

À la Grotte de Lourdes, Marie procède de la même manière. Marie appelle Bernadette et lui promet aussitôt le bonheur. Marie promet le bonheur à Bernadette. Mais quand? Dans ce monde ou dans l’autre? En effet, beaucoup de personnes voient dans cette promesse une opposition entre la terre et le ciel. Mais c’est oublier que la vie éternelle est déjà commencée et que l’on peut dès à présent vivre sur la terre comme au ciel. Ainsi la promesse de Marie renvoie-t-elle à deux bonheurs différents : celui de la terre, car il existe, et celui du ciel, qui est d’un autre ordre. C’est pourquoi on doit comprendre: « Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde, mais je vous promets le bonheur de l’autre monde ».
En promettant le bonheur à Bernadette, Marie sait à qui elle s’adresse. En effet, Bernadette connaît le bonheur de ce monde, celui qui la voit vivre dans une famille soudée par l’amour. Et en même temps elle vient de découvrir un bonheur d’un autre ordre, celui de l’autre monde, qu’elle goûte à chaque rencontre avec la Dame, à la Grotte. Le premier bonheur est fragile. Le second la comble au-delà de tout. C’est donc parce qu’il existe bien deux bonheurs, que Marie précise à Bernadette : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse à la manière de ce monde, mais je vous promets de vous rendre heureuse à la manière de l’autre monde ».
En promettant le bonheur à Bernadette, Marie n’oppose pas le bonheur de ce monde et celui de l’autre monde. Pourquoi? Parce que, comme le dit saint Paul, « de même que nous sommes à l’image du premier Adam, pétri de terre, de même nous serons à l’image du Christ, qui vient du ciel ». Ainsi, comme tout disciple, Bernadette doit-elle comprendre qu’elle est « en ce monde, mais pas de ce monde ». Il ne s’agit donc pas d’opposer, mais bien de distinguer ce monde de l’autre. En effet, l’autre monde, dont parle Marie, est intérieur au monde dans lequel nous sommes, car, comme le dit Jésus, « le Royaume des cieux est au milieu (au dedans) de vous ».
Marie a dit à Bernadette : « Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde, mais de l’autre ». De fait, non seulement Bernadette a beaucoup souffert, mais encore très longtemps. Cependant, « dans ses souffrances, elle ne témoignait jamais le désir de moins souffrir. Elle les acceptait avec résignation et même gaieté. C’est seulement lorsqu’elle allait mieux que, sa nature active désirant agir, elle montrait parfois un peu de mauvaise humeur ». Ainsi, « saisie par la maladie, elle devenait plus gaie. Les boutades d’humeur disparaissaient ».

Tadeusz Dajczer: A l’École de la Sainte Famille (Méditations sur la foi) 1993 (extrait)

Questions Route:

  • Où en es-tu de ta promesse ? Sais-tu, comme Bernadette, dire j’ai promis ?
  • A l’image de Bernadette, sauras-tu entendre le message de Marie ?
  • Quand iras-tu à Lourdes pour te laver à la source afin de « renaître » à la vie ?

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« Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde, mais je vous promets le bonheur de l’autre monde ».

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