« Si tu me vénères, les vents tomberont ! »

Notre-Dame de Heilo

Notre-Dame de la Détresse à Heiloo en Hollande du Nord est le plus grand lieu de pèlerinage marial des Pays-Bas. L’existence de la chapelle est mentionnée dans les archives de l’archidiocèse d’Utrecht en 1409. Mais son histoire remonte à la fin du XIVe siècle.

À cette époque, un fermier trouva une statue en bois de la Vierge Marie dans un champ. Il l’emporta chez lui, mais d’une manière miraculeuse, elle retourna à l’endroit où il l’avait trouvée, à plusieurs reprises.

Au même moment, un navire était en détresse lors d’une tempête sur les cotes près de Heiloo. Au-dessus du grondement des vagues et du bruit du vent, le capitaine entendit la voix d’une femme : « Si tu me vénères, les vents tomberont ». Le capitaine reconnut la voix de Marie, pria la Mère de Dieu et promit de lui vouer un culte. Le capitaine retourna alors chez lui en toute sécurité. De retour, il voulut tenir sa promesse. Il entendit l’histoire du fermier, et une chapelle fut construite à l’endroit où la statue avait été trouvée.

À partir de ce moment-là ont afflué à la chapelle toutes les personnes cherchant un réconfort dans Marie, qui est vénérée comme Notre-Dame de la Détresse. Cependant, en 1573, la chapelle fut complètement détruite par les combattants de la liberté protestants, libérés de la domination espagnole, comme d’autres édifices religieux alentours. La foi catholique était également sévèrement punie par les autorités protestantes qui avaient décidé de mettre fin à ce qu’ils considéraient une superstition.

En 1637, les fondations ont été brisées et le puits comblé avec les débris. Il ne restait plus rien pour rappeler le site où Marie fut honorée par ses enfants pendant plus de 200 ans. Néanmoins, le dévouement continuait dans la piété populaire et les groupes allaient en pèlerinage sur le site, de plus en plus submergé par les arbres et les mauvaises herbes.

En 1713, dans la nuit du 8 au 9 décembre, alors que la région était ravagée par la peste, les villageois réunis sur le lieu de l’ancienne chapelle et invoquant Notre-Dame de la Détresse afin que le désastre puisse être évité, virent jaillir de l’eau des décombres du puits bouché. Les animaux qui en burent survécurent à la peste.

Malgré les sanctions sévères qui étaient prévues pour ceux qui osaient visiter le site, ce nouveau miracle généra un afflux de pèlerins. Ce n’est qu’en 1905, que les anciennes fondations de la chapelle et du puits furent redécouvertes dans la forêt par un villageois qui avait entendu parler de Notre-Dame de la Détresse et qui voulait restaurer le site.

Une chapelle y a été reconstruite dès 1909 et de nombreux autres édifices depuis, pour accueillir les dizaines de milliers de pèlerins annuels.

L’association des Scouts d’Europe des Pays-Bas s’y est rendue en mai 2017, à l’occasion du centenaire des apparitions de Marie à Fatima, pour se consacrer au coeur immaculé de Marie.

Méditation :

La compassion de la Sainte Vierge Marie est faite d’abord d’un pressentiment aigu et douloureux, qui la touche au vif, et, vraisemblablement, ne la quitte plus. Elle ne pourra plus s’arracher à cette pensée pénétrante et déchirante comme la pointe d’un glaive, que son Fils est menacé de tous côtés et qu’il aura tout enduré de la part même de ceux qu’il vient sauver. Par la prophétie de Siméon, tout se renouvelle et va directement s’appliquer dans la suite même des événements. Massacre des innocents, fuite en Égypte, recouvrement au temple, vie cachée, tout concourt, tout succède  terriblement.

À mesure que le temps passe, Marie s’enfonce dans le mystère de la compassion poussée par le pressentiment qui l’anime, éclairée par les lumières mêmes que ce pressentiment lui donne, elle s’engage de plus en plus avec Jésus dans nos affaires. Elle comprend ce qui fait souffrir Jésus-Christ. Elle voit les fins qu’il poursuit. Elle saisit parfaitement ce qui est en cause. Et comme ce qui est en cause, c’est nous, elle se tourmente et se dépense avec Jésus pour nous, elle porte avec lui dans son coeur de mère le poids de tous les espoirs et de tous les risques spirituels du genre humain. Ce consentement s’ajoutant au pressentiment grandit immensément la compassion.

Marie est là près de Jésus quand il meurt : elle l’accompagne jusqu’au bout et l’encourage à mourir. Elle est là debout, partageant tout, endurant ou avec lui. Il y a là en quelque sorte la preuve que la très Sainte Vierge éprouve et réalise en elle le mystère de Jésus à un degré de profondeur et d’intimité qui n’appartient qu’à elle, précisément parce qu’elle est sa Mère et qu’elle est liée comme telle à son divin Fils par des privilèges tout à fait singuliers d’être et de grâce. (Texte de R. P. Bernard)

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Vers quelle personne pourrais-je aller plus particulièrement ces jours-ci pour lui montrer ma compassion dans sa souffrance.

Béatitude :

Heureux les affligés, car ils seront consolés. (Mt 5,5)

Mathilde Loury, CNGG Europascouts

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