« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller »

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 35-38)

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître
à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils ! »

Méditation

Comme le rappelle l’historien Paul Veyne, le message du christianisme dans l’histoire est d’être une religion du salut dans l’au-delà et non un projet social et politique pour ce bas monde.

Si le concile Vatican II a ouvert des pistes multiples pour que les croyants s’investissent dans la Cité, et les a encouragés à porter le message de l’Évangile en s’investissant dans les projets sociaux et politiques, il rappelle aussi avec force combien le but de la vie chrétienne est l’annonce du salut (Dei Verbum, Préambule).

Cette annonce passe par de multiples voies, bien évidemment, mais un scout l’apprend dès son plus jeune âge, elle passe avant tout par l’exemple, par le service. S’il est bien une chose au centre, au cœur de la vie scoute, c’est la bonne action quotidienne, incarnation du 4° but du scoutisme : l’esprit de service.

Le mérite de cette bonne action est double : il nous décentre de nous-mêmes, pour nous rendre attentif à l’autre dans le concret et l’effort sur soi-même, empiétant sur notre petit confort personnel. Et surtout, il nous remet au cœur de la vie chrétienne : annoncer le message en essayant de mériter notre propre salut.

Dans la vie adulte, la BA est d’une brûlante actualité, un antidote contre les soucis, la carrière, le repli sur soi, et même l’ennui. Elle nous permet de nous rappeler à nous-mêmes ou est le vrai bonheur : celui de faire son devoir, de se mettre au service de son prochain, de gagner son salut pour essayer de compenser un tant soi peu la multitude de péchés que nous commettons chaque jour. Elle nous rappelle cette parole du Christ qui fait écho aux béatitudes : « Heureux les serviteurs que le maître trouvera en train de veiller » ;

L’Evangile, comme toujours, nous libère en nous rappelant les vrais besoins de notre psychologie, ce à quoi notre cœur aspire le plus profondément : nous engager, nous mettre en tenue de service, « la ceinture autour des reins et les lampes allumées ».

Quelle invitation à la fidélité dans nos services, dans notre ouvrage quotidien, notre métier, au service de notre famille, de la Cité, de la propagation de l’Évangile !

Quelle récompense que ce bonheur promis par le Christ lui-même, si éloigné des fausses pistes du bien-être d’aujourd’hui !

Résolution

Dieu nous a placés dans ce monde pour y être heureux. Ce n’est ni le succès, ni la satisfaction égoïste de nos appétits qui créent le bonheur. BP

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