« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)

Evangile de Jésus Christ selon St Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Méditation:

Rien ne nous encourage tant à l’amour des ennemis, en lequel consiste la perfection de l’amour fraternel, que de considérer avec gratitude l’admirable patience du « plus beau des enfants des hommes » (Ps 44,3). Il a tendu son beau visage aux impies pour qu’ils le couvrent de crachats. Il les a laissés mettre un bandeau sur ces yeux qui d’un signe gouvernent l’univers. Il a exposé son dos au fouet… Il a soumis aux pointes des épines sa tête, devant laquelle doivent trembler princes et puissants. Il s’est livré lui-même aux affronts et aux injures. Et enfin il a supporté patiemment la croix, les clous, la lance, le fiel, le vinaigre, demeurant au milieu de tout cela plein de douceur et de sérénité. « Il fut mené comme une brebis à l’abattoir, il s’est tu comme un agneau devant celui qui le tondait, et il n’ouvrit pas la bouche. » (Is 53, 7)

En entendant cette admirable parole, pleine de douceur, d’amour et d’imperturbable sérénité « Père, pardonne-leur » (Lc 23, 34), que pourrait-on ajouter à la douceur et à la charité de cette prière?

Et pourtant le Seigneur ajouta quelque chose. Il ne se contenta pas de prier ; il voulut aussi excuser : « Père, dit-il, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ils sont sans doute de grands pécheurs, mais ils en ont à peine conscience ; c’est pourquoi, Père, pardonne-leur. Ils crucifient, mais ils ne savent pas qui ils crucifient… Ils pensent qu’il s’agit d’un transgresseur de la Loi, d’un usurpateur de la divinité, d’un séducteur du peuple. Je leur ai dissimulé mon visage. Ils n’ont pas reconnu ma majesté. C’est pourquoi, « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Pour apprendre à aimer, que l’homme ne se laisse donc pas entraîner par les impulsions de la chair… Qu’il porte toute son affection à la douce patience de la chair du Seigneur. Pour trouver un repos plus parfait et plus heureux dans les délices de la charité fraternelle, qu’il étreigne aussi ses ennemis dans les bras du véritable amour. Mais afin que ce feu divin ne diminue pas à cause des injures, qu’il fixe toujours les yeux de l’esprit sur la sereine patience de son bien-aimé Seigneur et Sauveur.

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien

Questions Route:

  • Est-ce que je m’adresse à mon frère avec amour et humilité?
  • Est-ce que je regarde la poutre qui est dans mon œil quand je veux corriger mon prochain?

 

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