Une vie donnée aux frères

Méditation :

Marcel Callo était un garçon jovial, direct, très mystique, chaleureux, écrivant très souvent sur des petits bouts de papier, des « lettres » qui parvinrent à sa famille, à sa fiancée, Marguerite qui tenait une grande place dans son coeur, et en dernier à ses compagnons de travail de Zella-Mellis… Marcel s’est laissé pousser par le vent de l’Esprit au service de ceux qui lui ont été donnés : ouvriers de l’imprimerie, compagnons de travail du STO, frères de la JOC.

Malgré les arrachements et l’injustice, c’est pour eux qu’il part au STO en 1943. C’est encore eux qui, là-bas, l’arracheront au découragement et à la désespérance. Lorsqu’il est envoyé à la prison de Gotha, avec les principaux dirigeants jocistes de Thuringe, il va partager la souffrance des déportés, d’autant plus vive dans l’affolement qui gagne les nazis à l’heure où les alliés avancent. Le 19mars 1945, il meurt d’épuisement et de souffrances à l’estomac, assisté par un ami qui restera bouleversé de son attitude pleine de dignité et d’espérance.

« Toutes mes souffrances et difficultés je les offre pour vous tous, mes bien chers parents, pour ma petite fiancée, pour Jean, afin que son ministère soit fécond ? ; pour tous mes amis. Oui, combien il est doux et réconfortant de souffrir pour ceux qu’on aime… »

(dernière lettre écrite par Marcel Callo en prison le 6 juillet 1944, 3 mois après son arrestation par la Gestapo et 8 mois avant sa mort dans le camp de Mauthausen).

Marcel s’est laissé tourner par le Seigneur vers le frère, arracher à lui-même. Cela ne s’est pas fait d’un coup, mais, ouvert à la grâce, il s’est laissé conduire. Au quotidien d’abord, puis, peu à peu, en risquant davantage pour lui-même.

C’est la vie même du Seigneur qui nous est donnée à contempler quand des hommes et des femmes se laissent ainsi gagner par l’amour du frère : «pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

À la suite de Jésus, regardant en Marcel Callo un de ces témoins ordinaires, il nous faut nous laisser « passionner » par le frère, par sa vie, par sa dignité. « Le message vivant délivré par le jociste Marcel Callo nous concerne tous. Aux jeunes travailleurs chrétiens, il montre le rayonnement extraordinaire de ceux qui se laissent habiter par le Christ, et se donnent à la libération
intégrale de leurs frères ».

Sa vie est un appel ardent à nous laisser pénétrer de la spiritualité paulinienne et mariale qui transforma la vie de Marcel. Oui, la mystique de saint
Paul l’envahit : “ Si je vis, ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi ”. Voilà l’explication profonde de son rayonnement hors du commun, à Rennes et en Allemagne. Aujourd’hui, la Bretagne, la France, l’Europe ont un besoin urgent d’évangélisateurs de la trempe jociste rennais.

Prière :

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
(Psaume 22)

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Sois un évangélisateur jovial, chaleureux et mystique !
Vis en Dieu vingt-quatre heures par jour !

Chapelle Notre-Dame de Toronne :

La chapelle de Notre-Dame de Toronne : au sommet d’un monticule, au sud-ouest de Clansayes, dans la Drôme, la chapelle fait l’objet d’un pèlerinage annuel depuis 1928. Elle dépendait des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui possédaient une maison (commanderie) ensuite abandonnée. La chapelle survécut seule à cet abandon. M. Revol, curé de Clansayes, fit de grands efforts pour conserver à ce vestige du passé toute sa valeur historique et archéologique.

Geneviève Vigne, Paray-le-Monial

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