« L’Europe n’a pas été faite, nous avons eu la guerre »
Robert Schuman

 

Méditation

Marqué par l’expérience de deux guerres mondiales, Robert Schuman est résolument un homme de paix. Pour lui, une paix durable ne peux s’édifier qu’en commun et avoir pour moyen l’unification européenne, une utopie datant du Moyen Âge. Il en est conscient lorsqu’il déclare le 16 mai 1949 à Strasbourg à la signature du statut du Conseil de l’Europe : « Nous menons une grande expérience, l’accomplissement du même rêve récurrent qui pendant dix siècles a visité les peuples européens : créer entre eux une organisation mettant un terme à la guerre et garantissant une paix éternelle. »

La paix n’a de substance que lorsqu’elle implique soi-même avec son prochain. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, cela signifie concrètement se réconcilier avec l’ennemi héréditaire, l’Allemagne. Et c’est le vainqueur, la France, qui fait le premier pas. La réconciliation, plutôt que la politique de revanche, que soutient Schuman, constitue un tournant dans l’histoire européenne. En effet, pour la première fois, des nations vont s’unir librement, sans contrainte. Mais la réconciliation franco-allemande ne suffit pas. Pour réussir l’unification, cette réconciliation doit être accompagnée d’une solidarité effective et d’un ordre moral basé sur le christianisme, en mettant en place des structures renforçant le bon voisinage, la fraternité et l’amitié entre les nations européennes.

Sébastien Wagner, RS, Institut Saint-Benoît

Prière

Le chemin des justes, le Seigneur le connaît ; le chemin des méchants aboutit à la ruine
Psaume 1

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Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,
Laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère ; et après cela viens, et présente ton offrande (Matthieu, 5, 23-24).

À la suite de Robert Schuman, cherches-tu à pardonner et à te réconcilier avec tes frères ?