Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si ton frère a commis un péché contre toi,
va lui faire des reproches seul à seul.
S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
S’il ne t’écoute pas,
prends en plus avec toi une ou deux personnes
afin que toute l’affaire soit réglée
sur la parole de deux ou trois témoins.
S’il refuse de les écouter,
dis-le à l’assemblée de l’Église ;
s’il refuse encore d’écouter l’Église,
considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis :
tout ce que vous aurez lié sur la terre
sera lié dans le ciel,
et tout ce que vous aurez délié sur la terre
sera délié dans le ciel.

Et pareillement, amen, je vous le dis,
si deux d’entre vous sur la terre
se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit,
ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom,
je suis là, au milieu d’eux. »

Exhortation

Chez les scouts comme dans toute communauté humaine, il est fréquent qu’on s’entredéchire pour des histoires d’autorité non respectée, de non loyauté envers un chef ou envers le mouvement, de mauvaises décisions prises par untel ou untel, de gâchis à cause de la pédagogie mal respectée … Des petits conflits deviennent des guerres, et de génération en génération, une véritable « vendetta » perdure et fait du tort à tous.
Lorsqu’on est confronté directement à ces troubles et que l’on se sent coupable, il faut reconnaître ses fautes humblement et demander pardon. En même temps, il faut avoir le courage de dire franchement à nos frères les fautes commises contre nous. Il existe de multiples manières pour ne pas blesser et pour bien communiquer, mais le plus important c’est d’être dans la vérité, de parler en « je » objectivement, sans interpréter les faits en extrapolant les intentions d’autrui.
Cet évangile nous enseigne ici à devenir magnanimes. En effet, si ton frère s’entête encore et encore, devant la justice des hommes et devant les représentants de la justice de Dieu sur terre, c’est à dire l’Église, tu pourras le considérer « comme un païen et un publicain ». Rien n’est anodin en cette vie ! Une injustice contre nous, et voilà notre frère aveuglé par sa mauvaise foi, devenu païen.
Or Dieu souhaite que tous les hommes viennent librement à lui et il compte sur nous pour participer à la rédemption du monde et ramener au Père toutes les âmes perdues. Il nous a donné son Fils unique Jésus Christ pour nous racheter du mal, et il ne nous reste plus qu’à exercer notre liberté de le suivre pour être sauvés. Mais si nous enfermons nos frères dans leur péché commis contre nous, n’allons-nous pas contre cette volonté du père ? En décrétant publiquement que notre frère est un païen, est-ce qu’on n’aggrave pas sa situation en soulageant notre soif de justice ? Ne devrions-nous pas dire comme Jésus sur la Croix, « Père pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ? » Notre justice humaine est bonne pour réparer ce qui peut l’être, pour nous confirmer que nous ne sommes pas dans l’erreur, mais elle ne devrait jamais être utilisée contre les autres d’une manière radicale. Au contraire, lorsque notre frère pèche contre nous, utilisons ceux qui témoigneraient volontiers pour nous, afin de nous mettre d’accord de demander ensemble à Dieu le Père la conversion du pécheur. Notre devoir de Chrétien n’est pas d’avoir toujours raison, mais c’est d’amener tous les hommes à Dieu en participant avec amour au sacrifice du Christ à chaque injustice.
Ce que notre limite humaine ne peut faire, Dieu peut le faire. Pardonne-nous nos offenses Seigneur de la même manière que nous pardonnons aux autres. Si nous pardonnons tous les péchés des autres contre nous, Dieu nous pardonnera aussi nos péchés.

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Aujourd’hui, je pardonne les offenses que je subis et je prie pour mes offenseurs.

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